Bodhidharma moine indien également connu sous le nom japonais de Daruma, fondateur de la secte contemplative du bouddhisme appelé Dhyana (Tch'an en chinois puis zen en japonais);
Venu en Chine vers l'an 520, il s'installa, dans le royaume de Wei, au monastère de Shao-lin-su (Shorin-J) dans la province de Honan.
On dit qu'il s'agenouilla face à un mur et médita ainsi pendant 9 ans. C'est à la fin de cette période qu'il fonda le Zen. Il mis au point une série d'exercices physiques destinés à fortifier le corps, qui était basée sur des méthodes de respiration.
Ces exercices sont considérés comme les fondements d'une méthode de combat efficace qui se propagea à travers la Chine sous le nom de Shao-lin-su-kempo. Bien que la boxe chinoise était déjà connue et pratiquée avant, elle fut fortement influencée par cette méthode.
Purification de l'esprit et discipline du corps vont de pair.
Par la pratique d'exercices physiques pénibles, l'art martial est un moyen d'arriver à un état d'esprit.
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En 1409, le roi Sho Hashi unifie les territoires d’Okinawa et interdit la possession et l’usage des armes par crainte des révoltes populaires. Deux cents ans plus tard, soit en 1609, après l'invasion de l'île par le clan Satsuma, les armes sont encore confisquées par le nouveau gouvernement, japonais cette fois. Cette interdiction contraint les habitants à développer un mode de combat afin de pouvoir repousser les envahisseurs à mains nues.
Pour ces raisons, les habitants d’Okinawa ont adapté les méthodes de combat chinoises reprises sous le nom de Okinawa-Te, (nom donné au "Tō-de" à partir de la 2e moitié du XIXe siècle, en réaction à la domination japonaise) en développant des techniques de combat à mains nues (sans armes). Te signifiant « main », Okinawa-Te signifiait donc les techniques de combat à mains nues d’Okinawa.
Après avoir été importé de Chine, le karaté a été développé et perfectionné à Okinawa7. Les plus grands experts de la fin du XIXe siècle et du début du XXe (dont Hanashiro Chomo, Chotoku Kyan, Azato Yasutsune (le premier maître de Funakoshi), Kentsu Yabu, Ankō Itosu (le second maître de Funakoshi), Chibana Shōshin (l'un des condisciples de Funakoshi), Gichin Funakoshi, Kanryō Higaonna, Chōjun Miyagi (disciple du précédent), Kenwa Mabuni (autre condisciple de Funakoshi), ... sont tous originaires d’Okinawa. À part Kanryō Higaonna, et Chōjun Miyagi son disciple et successeur, tous les autres, sans exception, sont des disciples, directs ou indirects de Sokon Matsumura (1809 - 1896).
Il n’y a pas de trace écrite de la transmission de ces techniques à Okinawa qui est le berceau du karaté tel qu'il est pratiqué aujourd’hui. Mais ce dont on est sûr c’est que ces techniques ont été importées en grande partie de Chine, la culture d'Okinawa étant encore plus sinisée que la culture japonaise. Les Okinawaïens avaient aussi des techniques martiales qui leur étaient propres, comme la rotation axiale du poing dans les coups de poing et les blocages.
De nombreux facteurs ont permis le développement du karaté (initialement tō-de ou To-te (main chinoise) ou encore plus simplement appelé De ou "Te" par les Okinawaïens) :
Deux grands courants principaux sont apparus liés aux deux principales villes d'Okinawa : Shuri (shuri-te) et Naha (naha-te). Un troisième courant (tomari-te) s'est également développé, combinant certaines techniques des deux précédents, mais malgré tout, plus proche du shuri-te, s'expliquant en partie du fait de la situation géographique de sa ville d'origine, Tomari, située entre Shuri et Naha.
Du XVIIe siècle au XIXe siècle, du fait que la pratique de cet art était interdite par l'occupant japonais, les cours avaient lieu en secret, de nuit dans des jardins fermés. Il s'est « ouvert » au milieu du XIXe siècle grâce à Sokon Matsumura, héritier du shuri-te et créateur du Shōrin-ryū, qui fut le garde du corps personnel des trois derniers rois d'Okinawa, et entraîneur officiel de leur garde.
Suite au choix fait par Shoshin Chibana, pour satisfaire la demande de Jigoro Kano (créateur du Judo), c'est Gichin Funakoshi qui introduisit le karaté en 1922 sur l'archipel japonais en réalisant une démonstration devant l'empereur du Japon.
Le développement des techniques du karaté et leur enseignement s'est fait aussi grâce à des maîtres tels que Sōkon Matsumura (1809 - 1896) ainsi que son principal disciple, son successeur Ankō Itosu (1832 - 1916).
Ce dernier a développé une véritable pédagogie du karaté Shōrin-ryū, créant les cinq premiers kata de base (pinan shodan, pinan nidan, pinan sandan, pinan yodan, pinan godan), à partir de plusieurs kata d'origines, longs et compliqués dont, entre autres: kosokun dai (ou kushanku dai ou encore kanku dai en japonais). Il fut, en 1901, l'instigateur de l'introduction du karaté comme « matière » obligatoire dans le cursus scolaire d'Okinawa. C'est d'ailleurs pour faciliter son enseignement à de jeunes enfants qu'il a créé les Pinan.
Ce fut Chōjun Miyagi, le père fondateur du gojū-ryū, qui présenta le premier l'examen officiel de Maître bushido devant les autorités du Dai Nippon Butokukai, organisme d'État japonais créé dans le but de contrôler tous les arts martiaux du pays. C'était la première fois qu'un Maître de karaté faisait cette démarche. Il obtint le titre de kyōshi (« maître »), le plus haut titre qui sera jamais donné à l'époque à un maître de karaté présentant cet examen. Grâce à lui, cet art martial faisait, en 1935, sa véritable entrée dans le budō japonais.
La même année fut décidée l'adoption du terme de "Karaté" (dans le sens de "main vide") par l'assemblée générale des "Grands Maîtres d'Okinawa".
Un an plus tard, en 1936, sans doute sous la pression du Dai Nippon Butokukai, Gichin Funakoshi, après avoir modifié la forme et les techniques des Katas eux-mêmes, (pour sacrifier au développement du « sport -spectacle » de l'époque, permettant ainsi au public ainsi qu'à des arbitres néophytes de comprendre ce qui se passe en compétition) en a changé et le nom (de Naihanchi en Tekki, et de Pinan en Heïan, de la prononciation chinoise à la prononciation japonaise pour les mêmes raisons que celles citées plus haut) et l'ordre des Pinan, le premier étant devenu le deuxième et inversement.
Comme dit plus haut, le karaté vient du Japon. Cette boxe chinoise était connue à Okinawa sous le nom de Tō-De depuis le XVe siècle jusqu'à la fin du XIXe siècle, puis d'Okinawa-Te.
Au début du XXe siècle, la prononciation okinawaïenne du mot Tō-Te a été remplacée par la prononciation japonaise Karaté (唐手), littéralement «main de Chine», sans changer l'écriture.
En 1935, les "Grands Maîtres" d'Okinawa ont organisé une "assemblée générale" pour décider de la politique à adopter pour favoriser le développement de leur art et en faciliter la reconnaissance et la diffusion au Japon. C'est lors de cette réunion que, à cause de la montée du nationalisme japonais et surtout de l'antagonisme sino- japonais du fait de la guerre récente entre les deux pays, perdue par la Chine, mais aussi pour montrer leur « japonisation », qu'ils ont décidé de modifier les idéogrammes 唐手 (« main chinoise ») qui étaient prononcés Tō-Te en okinawaïen et Karaté en japonais par les idéogrammes 空手 (« main vide » dans le sens bouddhique de vacuité) prononcés également Karaté, suivant en cela les préconisations de l'un d'entre eux, Hanashiro Chomo, qui avait déjà fait cette modification en 1905.
Envoyé près de 15 ans plus tôt par les mêmes, pour satisfaire la demande de Jigorō Kanō, Gichin Funakoshi venu faire une démonstration, resté au Japon pour enseigner le karaté, Jigorō Kanō lui apportant son aide pour s'installer, adopte à son tour cette modification.
Maître Kenwa Mabuni (1889-1952), fondateur du Shitô-Ryu, habitant à Shuri(Okinawa) fut au début de sa carrière l'élève de ITOSU Yasutsune puis en s'installant à Naha (Okinawa) , il étudia sous la direction de maître HIGAONA Kanryô.
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Le Wado-ryu (和道流, Wadō-ryū?) est l'un des styles majeurs du karaté. Son fondateur est Hironori Ōtsuka (1892-1982). Au Japon même, il est surtout répandu dans les milieux universitaires. Le Wado-Ryu est considéré comme ayant été le tout premier style spécifiquement japonais de karatédo (par opposition aux styles d'Okinawa). Wado Ryu signifie école de la voie de la paix ou de la voie de l'harmonie.
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Le gōjū-ryū (剛柔流?, de gō, « force », jū, « souplesse » et ryū, « école » ou « style ») est une forme de karaté. Ce style est avec le Shōrin-ryū, et le Uechi-ryū, un des trois styles majeurs de cet art martial okinawaien. Il a été initié par le maître Kanryo Higashionna (ou Higaonna, 1853 - 1915).
Le gōjū-ryū est issu de concepts du combat tirés:
Ce fut, néanmoins, Chōjun Miyagi qui donna au style ses lettres de noblesse et en trouva le nom.
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Le kyokushin (極真) ou kyokushinkai (極真会) est un style de karaté, fondé par Maître Masutatsu Oyama (大山倍達), de son véritable nom Choi Yeoung-eui. Le premier dojo kyokushinkai est créé dans un quartier de Tokyo en 1953.
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Gichin Funakoshi (船越 義珍 Funakoshi Gichin), né le 10 novembre 1868 à Yamakawa, Shuri, préfecture d'Okinawa (îles Ryūkyū, Japon), et décédé en 1957 est le fondateur du karaté Shotokan,
Gichin Funakoshi est le descendant d'une lignée de samouraïs, famille qui dans le passé avait été vassale de la noble dynastie des îles Ryūkyū. Son troisième fils, Gigō Funakoshi, prendra sa suite.
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À l'âge de 11 ans, il s'était déjà fait un nom dans le style d'art martial des îles Ryūkyū. Commençant sa formation avec le Maître Azato Anko, il ne mit pas longtemps à égaler son maître en habileté, et à partager avec lui le sentiment d'être « l'artiste martial le plus accompli » dans le domaine. Il apprit également le karate-jutsu (signifiant « l'art martial de la main chinoise ») avec Maître Anko Itosu. Ses deux professeurs furent impressionnés par sa noblesse de caractère.
Comme au cours de ses années il a poursuivi sa formation et a continuellement développé ses remarquables qualités. Maître Funakoshi est devenu Chairman de la Okinawa Martial Arts Society aussi bien qu'un instructeur à l'école de professeur d'Okinawa. Alors en 1922, à l'âge de 54 ans, il présenta le karaté-jutsu d'Okinawa au premier ministère de l'éducation (aujourd'hui ministère de l'éducation, de la science, des sports, et de la culture). Cette présentation, la première démonstration publique du karaté-jutsu au Japon, eut un succès incroyable. Et l'artiste martial précédemment inconnu Funakoshi Gichin est, en un instant, devenu célèbre dans tout le monde des arts martiaux japonais.
Immédiatement le fondateur du judo moderne, Kano Jigoro, invita Maître Funakoshi et sa pupille Gima Shinkin au dojo du judo Kodokan pour qu'ils fassent une démonstration de katas. L'évènement remplit le dojo Kodokan. Il a été si bien reçu que Maître Funakoshi se trouva pressé de tous les côtés pour rester à Tokyo.
Encouragé par l'opportunité de promouvoir l'art martial pour lequel il avait tant fait, Maître Funakoshi commence à l'enseigner plus tard au Meiseijuku de Tokyo, un dortoir pour les étudiants d'Okinawa. En 1922, il publie un livre intitulé « Karaté de Ryūkyū Kempo ». C'était la première exposition formelle au Japon sur l'art du karaté-jutsu. Non seulement était-il frais et romancé, mais en plus il était admirablement bien écrit, et il créa immédiatement un engouement sans précédent pour le karaté. Il a cinquante-quatre ans, lorsqu'à la demande du gouvernement japonais, il fit une démonstration de l'art d'autodéfense. Cette date marqua l'entrée au grand jour du karate-dô qui se répandit sur l'archipel nippon puis, après la Seconde Guerre mondiale, dans le monde.
Étant donné que la popularité du karaté-jutsu commençait à s'étendre, Maître Funakoshi produisit la première « certification du rang de Dan » en avril 1924.
Durant cette époque, avec l'encouragement de son professeur de bouddhisme, l'abbé Furukawa Gyodo du temple de Enkakuji à Kamakura, Maître Funakoshi commença à pratiquer le bouddhisme zen. Il a contemplé l'enseignement bouddhiste bien connu qui dit « la forme est le vide et le vide est la forme » (voir aussi Budo et spiritualité). Il commença à voir la pertinence de cela avec son art martial, et finalement utilisa ce prétexte pour changer les caractères de karaté pour kara + te (« Chinois » + « main ») en kara + te (« vide » + « main »). Mais, ce faisant, il sacrifia à la xénophobie japonaise de l'époque envers la Chine, qui prônait la suppression de tous les idéogrammes dont la signification comportait quelque chose de chinois.
Puis, afin de populariser l'art martial « local » d'Okinawa dans le reste du Japon, Maître Funakoshi a synthétisé un système très complet de techniques et théories, et changé les noms chinois et okinawaïens des katas en Japonais. En 1929, après mûre réflexion, il a également changé le nom de karaté-jutsu (« l'art martial de la main chinoise ») en karaté-do (« la voie du karaté » ou « la voie de la main vide »). Il a ensuite défini les Vingt Préceptes du Karaté et établi une grande philosophie de cet art martial.
Enfin, la voie du karaté a été reconnue, et a gagné en popularité à travers tout le Japon. Le nombre de personnes voulant commencer la formation a tellement augmenté qu'il est devenu difficile de trouver un endroit pour qu'elles pratiquent. Ainsi, en 1939 Maître Funakoshi établit le dojo du « Shotokan », qu'il fit construire à ses propres frais. « Shoto » est le premier prénom qu'il utilisait quand il faisait de la calligraphie et écrivait de la poésie. « Shoto » signifie « Vagues de Pins », et fait référence au bruit du vent soufflant à travers les pins, qui ressemble au son des vagues de l'océan.
À ce moment-là, Maître Funakoshi avait déjà depuis longtemps enseigné le karaté aux étudiants de lycée et d'université. Par conséquent, des clubs de karaté s'étaient mis en place dans les établissements d'enseignement supérieur partout au Japon : c'est une autre raison pour laquelle le karaté est devenu aussi respecté qu'il l'est aujourd'hui.
Dans les raids aériens de la Seconde Guerre mondiale, le dojo Shotokan fut détruit, et la croissance du karaté s'arrêta temporairement. Mais après la guerre, des élèves de Funakoshi se regroupèrent, et en 1949 ils formèrent la JKA (Japan Karate Association) avec le but d’établir le karaté comme sport de compétition. Funakoshi refusa de soutenir cela mais fut quand même nommé « instructeur d'honneur », un honneur qu’il n’accepta jamais. Karate-dō et compétition n’étaient pas compatible à ses yeux. Il a alors nommé comme son successeur, un uchi deshi (élève proche), qui suivait aussi les valeurs éthiques de l’art martial : Shigeru Egami. Celui-ci créa avec d’autres élèves de Funakoshi la NKS (Nihon Karate-dō Shōtōkai).
Le 10 avril 1957, le ministère de l'éducation a reconnu officiellement la JKA. Seize jours plus tard, à l'âge de 89 ans, Maître Funakoshi mourut. Un grand mémorial public a été tenu à Ryogoku Kokugikan (Ryogoku National Sumo Hall), occupé par plus de 20 000 personnes, y compris beaucoup de célébrités venues témoigner leur respect.
Un monument commémoratif pour Maître Funakoshi a été construit à Enkakuji Temple dans Kamakura. Les membres de la JKA l'ont visité symboliquement le 29 avril de cette année, la date du festival de Shoto.
Gichin Funakoshi, le « père du karaté » aurait dit que « l'objectif ultime du karaté ne se résume pas aux mots « victoire » et « défaite », mais consiste plutôt dans le polissage du caractère des pratiquants ». L'approche de O'Sensei Funakoshi met en exergue les valeurs spirituelles et la finesse mentale au détriment de toute forme de brutalité, que celle-ci relève de la force physique ou de la technique. Il ne tardait jamais à mettre en garde prétentieux et autres vaniteux, qui assoiffés de gloire, participaient à de spectaculaires démonstrations. « Ils jouent dans les branches et le feuillage d'un arbre sans avoir la moindre idée de ce que recèle le tronc ».
Aux yeux de O'Sensei, la pratique du karaté visait aussi bien la maîtrise de l'art lui-même que la maîtrise de notre propre esprit. C'est ainsi que, dans Karate-dô Kyôhan, il écrit : « La valeur de l'art dépend de celui qui l'utilise. S'il est utilisé pour une cause juste, alors sa valeur est grande, par contre, s'il en est fait un mauvais usage, alors il n'est pas d'art plus nuisible et malfaisant que le karaté ». Les arts martiaux ne sauraient être réduits à de simples techniques, ruses et stratégies dont l'unique dessein serait d'apporter la victoire en combat.
Dans la conception de O'Sensei maîtrise et agilité techniques s'affadissent bien plus vite au regard des vertus bien plus essentielles que sont le polissage du cœur et du caractère. Il encourageait les pratiquants à chercher les aspects cachés et fondamentaux de l'art.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0. Source : Article Gichin Funakoshi de Wikipédia en français (auteurs)
Sources :
-le nouveau guide marabout du Karaté de R Habersetzer
-Shito-Ryu Karate-do kata de H.NAKAHASHI